Sur les marchés, il est de plus en plus fréquent de trouver de petites pêches blanches plates, les pêches Saturne (ou, parfois, de Saturne). Ces pêches sont très appréciées des gourmets pour leur goût intense et leur texture délicate.
Créées en 1992 par un institut agronomique de la côte Est des États-unis, les pêches Saturne (il s’agit d’une marque déposée) ont été développées pour résister au froid qui sévit dans cette région en hiver. Petit à petit, du fait de leurs qualités gustatives, ces petites pêches aplaties à peau fine ont envahi l’Amérique du Sud, puis les pays méditerranéens. Aujourd’hui, on les trouve facilement sur les étals du sud de la France.
Mûre à point, la pêche Saturne a un goût très prononcé que les autres variétés de pêches ont perdu au cours du processus de sélection destiné à obtenir des fruits voyageant mieux (plus durs, plus fibreux) et mûrissant plus lentement (ou parfois pas du tout !).
Les pêches Saturne sont excellentes crues, en compote, sautées au beurre ou pochées au sirop. Voici une recette simple : Pêches Saturne en deux couleurs
Pour 4 personnes
- 12 pêches Saturne mûres à point
- 50 cl de bon vin rouge (un Côtes-du-Rhône, par exemple)
- 120 g de sucre
- 4 cuillerées à soupe bombées de miel de lavande
- 1 étoile de badiane
- 1 bâton de cannelle
- 2 clous de girofle
- 4 grains de poivre noir
- une pointe de safran en poudre (ou quelques stigmates secs)
- 1 petit morceau de gingembre frais
- 1 zeste d’orange
Ébouillantez brièvement les pêches pour enlever la peau. Coupez-les en deux et ôtez les noyaux.
Prenez deux casseroles. Dans l’une, le vin rouge, le sucre, la badiane, la cannelle, les clous de girofle et le poivre. Dans l’autre, 50 cl d’eau, le miel, le safran, le gingembre et le zeste. Portez les casseroles à ébullition. Placez six pêches pelées dans chaque casserole et faites-les cuire doucement 15 minutes. Éteignez le feu et laissez les pêches refroidir dans le sirop.
Retirez les pêches et remettez les sirops sur le feu pour les faire réduire. Servez les pêches nappées de leur sirop.
Recette adaptée d’un petit ouvrage de la Déesse des Doudes, Sigrid Verbert : « C’est italien, ça ? », Tana Éditions, 12 €.