Rubrique : Valencia

La bodega La Pascuala est un café de Valencia qui possède la particularité de… ne plus s’appeller La Pascuala ! Mais les autochtones persistent à appeler la Casa Boix de son ancien nom. Connue dans toute la ville, la bodega La Pascuala a gardé le charme des bistrots populaires du bord de mer.

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Située à deux pas de la plage, dans l’ancien quartier de pêcheurs du Cabañal, la bodega La Pascuala sent bon le restaurant ouvrier conservé dans son jus. Fermée en soirée et le dimanche, elle accueille les gens qui travaillent dans le quartier, pour manger à petit prix ou pour boire un café en jouant aux cartes.

À l’heure de l’almuerzo popular (le casse-croûte de 11 heures), les spécialités locales sont le sandwich au fromage de brebis et à la mojama et, surtout, le sandwich de viande de cheval arrosé d’un quemadito, un café flambé au rhum ou au cognac accompagné d’un zeste de citron. Plus tard, à l’heure du déjeuner, les plats du jour viendront caler les appétits des ouvriers.

La grande spécialité de la Pascuala, celle pour laquelle elle est connue urbi et orbi, c’est l’arroz con bogavante, le riz au homard. Une sorte de paëlla (après tout, nous sommes à Valencia) mais avec du homard. Pour déguster ce plat, il est nécessaire d’appeler la veille.

Après s’être empiffré comme un maçon valencien à la Pascuala, que faire pour se sortir de la torpeur postprandiale ? Une visite du quartier du Cabañal bien sûr ! Fondé au XIIIe siècle, le village du Cabañal a été rattaché à Valencia en 1897. Ce quartier regorge de maisonnettes adorables dont certaines dans un style Art Nouveau un peu détonnant dans ce contexte méditerranéen.

Aujourd’hui, le Cabañal est habité par les Gitans et les migrants qui se battent pour que l’urbanisation galopante ne détruise pas leur quartier délabré, certes, mais vivant, comme en témoignent les échos du cante jondo qui continuent à hanter ses ruelles.

Environ 15 € par personne avec les boissons.

Casa Boix (Antigua Bodega La Pascuala)
Eugenia Viñes, 177
46011
Valencia
+34 963 713 814

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Rubrique : Valencia

Das Riff, en allemand, c’est le récif. Mais à Valencia, RiFF signifie un grand moment gastronomique dans le restaurant de Bernd Knöller, un Allemand qui maîtrise à la perfection la cuisine méditerranéenne. Très respectueux des matières premières locales, le chef propose des créations modernes sans tomber dans la caricature de la cuisine dite moléculaire.

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Né dans la Forêt-Noire, Bernd Knöller a longtemps sillonné l’Europe avant de poser ses casseroles à Valencia. Royaume-Uni, Suisse, Berlin (où il a travaillé dans les cuisines d’une organisation caritative), Italie (où il s’est formé au théâtre), San Sebastian… À Valencia, il a longtemps été aux fourneaux du restaurant El Ángel Azul. En 2001, il a ouvert son propre établissement conçu et décoré par l’architecte Jorge Bosch et le designer Andrés Alfaro Hoffmann. Un espace lumineux et zen où les tables sont isolées par de grands tulles verts.

Le moyen le plus économique de s’initier au monde de RiFF est d’y déjeuner et de prendre un « menu express » : deux choix d’entrée, plat et dessert, chaque plat étant accompagné d’un verre de vin choisi par le chef, le tout pour 49 € par personne (29 € sans les vins). Le soir, on peut choisir à la carte ou un menu dégustation sur le même principe que le menu express mais avec davantage de plats (114 € avec les vins, 79 € sans).

Quelques exemples pour vous mettre l’eau à la bouche. En entrée, des champignons sauvages aux épinards avec un Utiel-Requena, ou un tartare de daurade aux œufs de truite avec un Pinot gris du Palatinat (Allemagne). En plat principal, un riz moelleux aux ailes de raie et au vin rouge accompagné d’un Valencia, ou un filet mignon rôti au four sur un lit de tagliatelles relevé d’un petit Ribera del Duero. Chez RiFF, les desserts sont exceptionnels. Par exemple, un entremets au chocolat et fèves tonka avec un rouge d’Alicante doux, ou des sorbets acidulés accompagnés d’un Gewürztraminer doux palatin.

RiFF plaira à tous ceux qui pensent que la cuisine est l’art de respecter le produit tout en le poussant à se montrer sous un jour nouveau. Bernd Knöller propose une cuisine inventive mais fondamentalement honnête. Pas d’esbrouffe mais des trouvailles qui nous forcent à nous demander pourquoi, devant tant d’évidence, personne n’y a pensé plus tôt.

Conde Altea, 18 – 46005 Valencia
+34 96 333 53 53
www.restaurante-riff.com

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Rubrique : Épices, condiments & herbes

Quoi ????? Horreur, malheur, les Doudes sont tombées sur la tête !!! Elles osent commettre un article sur… un colorant alimentaire, la tartrazine. Un colorant alimentaire, oui, mais dans un emballage délicieusement rétro… et indispensable pour réussir une belle paëlla !

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Au détour d’une épicerie un peu vieillotte, dans une petite ville andalouse, un soir de printemps, les Doudes sont tombées sur un emballage si désuet et si charmant qu’ils n’ont pas pu résister au plaisir de le glisser dans leur panier. El Aeroplano, ce sont des sachets d’une poudre jaune (farine de blé et tartrazine, également appelée E 102) destinée à donner de la couleur aux plats de riz.

En 1918, à Alicante, un certain José Maria Gómez Mira crée une entreprise d’épices sous le nom de « El Aeroplano ». Cette entreprise existe toujours et produit toutes sortes d’épices, de tisanes et de colorants alimentaires sous des marques diverses : La Cadena, El Avión, etc. Les emballages et le graphisme de cette marque restent fidèles à ceux des années 20 et 30. À noter également de très jolies boites en fer blanc contenant de l’excellent pimentón de la Vera.

Si la tartrazine El Aeroplano est indispensable pour donner une belle couleur dorée aux paëllas et au couscous, elle n’est pas sans inconvénient. Elle est déconseillée aux personnes asthmatiques et à celles qui sont allergiques à l’aspirine.  De plus, en association avec les benzoates (E 210 à E 215, des conservateurs), elle pourrait aggraver l’hyperactivité chez les enfants qui souffrent de ce syndrome. La tartrazine est interdite aux États-Unis et en Norvège.

Bah… même pas mal ! Les Doudes continueront, comme les vieilles Valenciennes, à mettre un peu d’aéroplane dans leur paëlla et autres plats de riz. Non mais…

www.elavion.com

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Rubrique : Boissons

L’orxata de xufa (horchata de chufa en castillan) est la boisson typique de la région de Valencia en Espagne. La meilleure serait celle de la ville d’Alboraya. Préparée à partir des tubercules de souchet, ce lait végétal se boit accompagné d’une viennoiserie locale, les fartons.

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Il est probable que l’origine de l’orxata soit arabe. On retrouve des laits végétaux aux noms similaires dans certains pays méditerranéens (par exemple, l’orgeat/orzata à base d’amandes en France/Italie) ou en Amérique centrale (par exemple, l’horchata à base de riz au Mexique ou de graines de morrito au Salvador). En Espagne, l’orxata est produite à partir de tubercule de souchet.

Le souchet (xufa ou chufa, également appelé noix tigrée ou amande de terre, Cyperus esculentus) est une plante de la famille du papyrus. Originaire de la Haute-Égypte, le souchet a été introduit en Espagne par les Arabes. La région de Valence, sableuse et irriguée, convient particulièrement à sa culture. En 2003, un groupe de jeunes Valenciens a fondé une entreprise, Mon Orxata, pour promouvoir la culture de souchet bio et la consommation d’orxata artisanale afin de préserver les terres agricoles autour de Valence.

Les noix tigrées sont les petits tubercules produits par la plante. À l’automne, les plants sont arrachés et les tubercules récoltés, lavés et mis à sécher. Pour fabriquer l’orxata, les noix tigrées sont broyées et macérées avec de l’eau. Le mélange est filtré, dilué, sucré et filtré de nouveau. Il est également possible de préparer l’orchata chez soi. Lavez abondamment 250 g de chufas et laissez-les tremper dans de l’eau pendant 24 heures. Égouttez-les, écrasez-les avec le fond d’un verre et ajoutez un litre d’eau. Laissez-les macérer pendant 3 heures puis filtrez avec un torchon. Ajoutez 200 g de sucre, mélangez bien et mettez au frais quelques heures.

L’orxata est un lait végétal au goût douceâtre, dépourvu de lactose ou de gluten. Elle se boit glacée ou se déguste en granité, en mangeant une sorte de gros grissin brioché, le farton. À Valence, on trouve des vendeuses d’orxata à tous les coins de rue : cette trentaine de petits chariots – points de vente (ainsi que que deux horchaterias fixes) appartiennent à la société Mon Orxata qui en confie la gestion à des Valenciennes d’âge mûr (les « horchateras ») qui, sans cette opportunité, se trouveraient sans emploi. Boire une orxata bien fraîche, c’est donc faire acte de solidarité !

Deux sites d’horchaterias à Valencia :

www.horchateriasantacatalina.com
www.horchatadaniel.com

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Rubrique : Valencia

Le marché central de Valence (Espagne) est sans aucun doute l’une des plus belles halles couvertes d’Europe. Plus de 950 commerçants y proposent le meilleur des produits valenciens et ibériques dans une débauche de couleurs et d’odeurs.

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Achevé en 1928 et restauré en 2004, le Mercat Central est un bâtiment de style modernista construit par les architectes Alejandro Soler et Francisco Guardia, deux élèves de l’architecte catalan Domenech i Montaner. Les charpentes métalliques, les vitraux et les carrelages de couleur (azulejos) en font un festival aérien de lumière et de couleurs. Au centre des 8 000 m2 de superficie se trouve une gigantesque coupole de 30 mètres de haut surmontée d’une girouette ornée d’un espadon.

Le marché est plus ou moins organisé par type de produits alimentaires (primeurs, viande, poisson, volailles, charcuteries, fromages), tout en étant parsemé de boutiques diverses : boulangeries, cordonneries, produits sud-américains, cafés, vendeur de plants et de graines et même une… bijouterie ! Les touristes qui font ce pélerinage gastronomique sont particulièrement impressionnés par les alignements de jambons crus et les étals de poisson incroyablement achalandés.

La richesse du Mercat Central est à l’image de la richesse de la huerta valenciana, la vaste plaine fertile qui entoure Valence et qui produit fruits et légumes depuis le Moyen-Âge. La Méditerranée y contribue sa richesse halieutique, même si tout le monde vous dira que celle-ci est mise à mal depuis quelques années.

Après avoir fait votre marché, vous pourrez vous rafraîchir d’un verre d’orxata (horchata en castillan, une boisson faite à partir de chufas, les tubercules de souchet) dans un des stands extérieurs. Et n’oubliez pas de visiter, de l’autre côté de la rue, la magnifique Llotja de la Seda (l’ancien marché de la soie construit au XVe siècle).

Mercat Central / Mercado Central
Plaza del Mercado 6 – Valencia
Ouvert du lundi au samedi de 7h30 à 14h30.
www.mercadocentralvalencia.es

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Rubrique : Valencia

Situé dans le quartier de Ruzafa à Valencia, ce restaurant mélange harmonieusement les saveurs du monde. Arif et Alex, les propriétaires, ont vu du pays et cela se sent.

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Salades composées originales, dim sum fondant, thon grillé avec son riz aux légumes, canard laqué et ses crêpes… et de délicieux desserts d’inspiration britannique ! Le tout avec des produits locaux superfrais. Une adresse que les Valenciens s’échangent avec des airs gourmands…

Environ 35 € par personne avec le vin
En semaine : formule déjeuner à 10 € et formule dîner à 15 €

Calle Cadiz, 42
46006 Valencia
+ 34 963 168 369


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